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Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme 2014 décerné à “Taxi Téhéran”

. . . DROITS DE L’HOMME . . .

une article par Signis, Association Catholique Mondiale pour la Communication

Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme 2014 a été décerné au film Taxi Téhéran réalisé par Jafar Panahi (Iran, 2014), un long métrage documentaire qui reflète la société iranienne contemporaine.

teheran
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“Taxi”, par Jafar Panahi © Jafar Panahi Film Productions

Une manière insolite et créative de promouvoir le droit à communiquer, de défier la censure et de briser le tabou du silence qui enserre l’Iran. C’est ce que propose Taxi Téhéran , dans lequel un taxi jaune parcourt les rues animées de Téhéran, accueillant divers passagers libres de s’exprimer avec franchise en répondant aux questions du chauffeur, qui n’est autre que le réalisateur Jafar Panahi.

Taxi Téhéran joue un double jeu visuel, en mettant en scène la liberté d’expression tout en montrant, avec ironie, comment les nouvelles technologies font aujourd’hui partie intégrante des interactions sociales. Le film souligne et critique la manière dont les images qui proviennent des médias dictent souvent la perception qu’ont les gens de ce qui est officiel, authentique et légal, par opposition à ce qui est officieux, faux ou tout simplement criminel.

Panahi a obtenu une reconnaissance internationale dès son premier long métrage, Le Ballon blanc, qui a remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes en 1995, le premier prix majeur décerné à un film iranien à Cannes. Bien que ses films aient souvent été interdits dans son propre pays, il a continué à séduire les cinéphiles du monde entier et a reçu de nombreux prix dont le Léopard d’or du festival de Locarno pour Le Miroir (1997), le Lion d’or à Venise pour Le Cercle (2000), et l’Ours d’argent du Meilleur réalisateur à la Berlinale pour Offside (2006).

Les films de Panahi sont connus pour leur perspective humaniste sur la vie en Iran, s’intéressant souvent aux difficultés des enfants, des pauvres, et des femmes. De lui, il déclare : “Je suis un cinéaste. Je ne sais rien faire d’autre que de faire des films. Le cinéma est mon moyen d’expression et le sens de ma vie. Rien ne peut m’empêcher de faire des films. Car quand je suis poussé à bout, je me sens connecté avec moi-même.”

Abbas Kiarostami, qui a donné ses lettres de noblesse au cinéma iranien, met souvent en scène ses personnages en voiture, afin que le public voie ce que l’acteur voit. Le véhicule et le regard du spectateur se rejoignent comme dans une caméra en mouvement, qui permet au cinéaste de partager sa vision et ses pensées avec le spectateur.

Jafar Panahi utilise une technique similaire dans Taxi Téhéran , mais cette décision n’est pas entièrement volontaire. Panahi n’est pour l’instant ni autorisé à réaliser des films dans son pays, ni à voyager à l’étranger. Condamné à une peine de prison, il a été libéré suite aux pressions venant de nombreux pays. Et il a choisi de ne pas respecter l’interdiction de filmer qu’on lui a imposée.

Taxi Téhéran est donc un acte courageux de résistance. Le cinéaste joue le rôle du chauffeur de taxi dans son propre film, conversant avec les passagers qu’il emmène à travers les rues de Téhéran. Certains de ces passagers s’expriment ouvertement sur les manquements démocratiques en Iran. A cet égard, Taxi Téhéran est un film politiquement engagé.

Le film ne manque pas non plus d’humour. Et le chauffeur et ses passagers parlent aussi beaucoup de cinéma. Il en résulte des conversations passionnantes et une approche lucide sur les événements actuels.

Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme récompense un documentaire qui met en lumière des questions sur les Droits de l’Homme qui reflète les valeurs et priorités des associations chrétiennes WACC.

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question pour cet article:

Côte d’Ivoire: Ouverture à Yamoussoukro du centre régional ISESCO pour la culture de la paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

un article par Abidjan.net

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan a procédé jeudi, à l’ouverture officielle à Yamoussoukro du centre régional pour l’éducation à la culture de la paix (CRECP) en présence de M. Najib Rhiati représentant l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), initiatrice de la création du CRECP en Côte d’Ivoire.

yamoussoukro

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Le CREP est logé au sein de la Fondation internationale Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Il est destiné à promouvoir le dialogue, les droits de l’homme, la justice et la paix pour un monde meilleur. Il a démarré en 2008, mais concrétisé par la signature d’un accord entre la République de Côte d’Ivoire et l’ISESCO en octobre 2013.

(cliquez ici pour une traduction anglaise de cet article.)

(Question pour cet article:)

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

The Houghouët-Boigny Foundation of Yamoussoukro: what is its contribution to the culture of peace?

“Il a pour mission de promouvoir, dans les États africains francophones membres de l’ISESCO, l’éducation à la culture de paix dans les systèmes et programme éducatifs, de renforcer les capacités de leurs formateurs dans le domaine de la culture de la paix, et de faciliter l’intégration de l’éducation à la culture de la paix dans les programmes d’enseignement scolaire et universitaire”, a indiqué Dr Diénéba Doumbia, directeur du département de la recherche de la paix de la Fondation FHB.

Le plan d’action triennal actuel du CREP prévoit un programme continu d’éducation aux valeurs humaines, selon le représentant du directeur général de l’ISESCO, Najib Rhiati.

“Ce programme vise à faire de l’école un espace d’égalité et de fraternité humaine, un espace qui ouvrira la voie à l’instauration d’une vie commune, fondée sur les valeurs de la paix et de la solidarité et établie par les enfants qui formeront une jeunesse capable de construire l’avenir”, a-t-il précisé.

Gnamien Konan, pour sa part, a expliqué que les conflits et tensions sont nés de l’incivisme et de la démission des citoyens du jeu démocratique. ”Cette montée de violences déstabilise nos économies, portent préjudice aux systèmes éducatifs et anéantissent la solidarité légendaire des pays africains”, a-t-il déploré.

Aussi a-t-il engagé les animateurs du CRECP à mener continuellement des réflexions, afin d’imaginer des mécanismes innovants et efficaces et de nouvelles attitudes qui permettront d’éduquer les populations à la culture de la paix, gage d’un développement harmonieux de nos pays.

Ecuador: 19 jueces de Paz trabajan en 12 provincias del país

. PARTICIPACIÓN DEMOCRATICA.

un artículo del Redacción Justicia, El Telégrafo (abreviado)

Los funcionarios ayudan en la solución de coflictos en zonas rurales. Este año la cobertura se ampliará a otras 6 localidades ecuatorianas. En la semana atienden a 20 personas.

Ecuador
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Los primeros 19 jueces de Paz nombrados fueron capacitados por la Judicatura en un taller de 40 horas. Foto: Cortesía

A principios del año anterior Berta Vaca adquirió un terreno de 2 hectáreas en el sector Las Palmas, provincia de Pastaza, pero a los pocos meses el Municipio de Puyo ocupó alrededor de 10 metros de su propiedad para construir un camino vecinal con dirección a la zona de Marianitas.

Esta acción molestó a la mujer que le pidió explicaciones al dueño original, Claudio Caicedo, quien le indicó que le entregaría la misma extensión en la parte posterior del terreno que le compró, lo cual la apaciguó.

Transcurrieron los días y no se efectuaba el trámite, Vaca cruzó una cadena en el camino para impedir el paso como una protesta, por lo que consideraba un perjuicio.

Esto motivó que los lugareños acudan a Luis Alcócer, posesionado en enero como juez de Paz de la parroquia Veracruz, provincia de Pastaza, donde reside hace 40 años.

El hombre, conocido por cerca de 220 habitantes del sector, contactó de inmediato a la mujer y al vendedor de la propiedad, los citó en la oficina de la junta parroquial y luego de 30 minutos de diálogo se solucionó el problema.

El juez de Paz escribió un acta con el compromiso de que Caicedo resarcie la extensión de terreno, con lo cual la señora Vaca acudió a la Notaría cantonal para que le fijen los nuevos linderos en la escritura. “No fue complicado solo hablamos amigablemente, llegamos a un acuerdo y así evitamos un litigio legal, solucionamos todo por la paz”, manifestó Alcócer.

La directora de Acceso a la Justicia del Consejo de la Judicatura, Patricia Salazar, informó que en diciembre de 2014 se nombraron 19 jueces de Paz para que trabajen en 17 parroquias de 12 provincias del país. “Los jueces son nombrados por la propia comunidad de donde son residentes y la Judicatura los capacita sobre sus competencias, así como la manera de llegar a acuerdos amistosos que se basan esencialmente en la voluntad de las partes”, dijo. . .

Los elegidos son voluntarios y no reciben sueldo, así como tampoco cobran por sus servicios a los usuarios, pero el compromiso es atender 8 horas a la semana a los habitantes de su sector, lo que pueden hacerlo en las oficinas de las juntas parroquiales. “La Judicatura ayuda con el mobiliario, computadora, impresora, así como el acceso a consultas directas con asesores jurídicos de la entidad”, aseguró Salazar.

La funcionaria señaló que los 19 jueces han atendido un promedio de 20 personas a la semana cada uno. “Con esto se evitó que esos vecinos vayan a instancias judiciales, lo que hubiese generado un gasto de tiempo y dinero para el ciudadano y el Estado”, agregó.

Esto ha alentado a la Judicatura a incentivar la participación de más jueces de Paz. “Existen cerca de 2.000 parroquias rurales en el país a las que queremos llegar con este programa y creemos que hasta finales de 2015 tendremos otros 80 jueces de Paz con esta línea de difundir la cultura del diálogo como vía de solución pacífica de los conflictos”. . .

(clickear aqui para la version ingles)

(Question for this article:)

How important is community development for a culture of peace?

This discussion question applies to the following articles:

Ivy Walls: Local Lawyer's Fight to Help His Community
UCONN Celebrates Kwanzaa
Reforming the “Hooker”
A Hartford Community Project Promotes Culture of Peace
La Paloma Sabanera Coffee House and Bookstore
Activities of the Santa Barbara Association for UNESCO
Hope in a Shanty Town: Story of a Woman in Bangkok
Fondation Idolè et la culture de la paix
Fondation Idolè and the Culture of Peace
Despertando almas para el cambio social
Waking Souls for Social Change
Extreme Poverty is Violence – Breaking the Silence – Searching for Peace
Estragia de Centros de Desarrollo Integral Juvenil – Soacha, Colombia
The Centre for the Integral Development of Youth in Soacha, Colombia
Lanzan proyecto para evitar que jóvenes caigan en delincuencia [Honduras]
Project launched to prevent young people from falling into crime [Honduras]
Obreros y sindicatos reviven la Promesa [Puerto Rico]
Assault on Peaceful Co-existence (Nagaland, India)
Peace Promotion Can Work (Chicago)
Peru: Intiwawa Children of the Sun
Reforma Agrária por uma Cultura de Paz (Brasil)
Land Reform for a Culture of Peace (Brazil)
Realizan jornada “Construyendo una Cultura de Paz para mi Comunidad” (República Dominicana)
'Building a Culture of Peace for my Community' (Dominican Republic)
Estudiantes caminan por la paz y la justicia en Siquinalá, Escuintla (Guatemala)
Students march for peace and justice in Siquinalá, Escuintla (Guatemala)

Côte d’Ivoire: Festival de musique du 21 au 26 avril à Abidjan pour des “élections apaisées” en Afrique

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

une article par Africatime

Le Femua, un festival de musique réunissant une dizaine d’artistes africains de renom, se tiendra du 21 au 26 avril à Abidjan en faveur d'”élections apaisées” sur le continent, où plusieurs scrutins se dérouleront cette année, a indiqué l’organisation.

Abidjan
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“On ne peut rester les bras croisés face à une actualité électorale très controversée dans les deux Congo (RDC et Congo -Brazzaville), au Burkina et Togo”, a expliqué à l’AFP Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System.

“La musique va donc fédérer des vibrations pour baisser la tension et faire passer un message sur les élections apaisées”, a espéré A’Salfo, ambassadeur de l’Unesco pour l'”alphabétisation et la culture de la paix” depuis 2012.

Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), créé en 2008, réunit pour cette 8e édition une dizaine d’artistes de renom, dont Fally Ipupa (RDCongo), Freshlyground (Afrique du Sud), Joel Sebunjo (Ouganda), Bracket (Nigeria), Philip Monteiro (Cap-Vert), Habib Koité (Mali) ou encore Smarty (Burkina Faso).

Du 21 au 26 avril, le Femua se déroulera essentiellement à Anoumabo, un quartier pauvre d’Abidjan aux ruelles boueuses, où se côtoient habitations précaires et maisons modernes.

“Nous allons lancer un message à partir du ghetto, d’où partent les contestations qui embrasent le pays”, a insisté le chanteur A’Salfo.

Le quartier d’Anoumabo a vu naitre Magic System, groupe star de la musique ivoirienne, qui depuis son succès “Premier Gaou”, enchaîne les tubes en Afrique et en Europe.

Le Nigeria, le plus riche pays d’Afrique vient de vivre une alternance démocratique applaudie par ses habitants et la communauté internationale. Mais le déroulement et l’issue d’autres scrutins africains paraissent plus incertains.

L’ONU s’est ainsi alarmée mercredi de la “direction prise” par le Burundi avant les législatives et la présidentielle prévues en mai et juin. La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et la Guinée sont également en année électorale.

(Cliquez ici pour une traduction de cet article en anglais)

Question pour cet article

How should elections be organized in a true democracy?

Latest reader comment:

CPNN receives more and more articles from Africa about initiatives that contest the European model of “winner-takes-all” elections, and demand that elections should only be part of a broader democratic process that seeks consensus and compromise.

This fits with the pre-colonial systems of justice in Africa, when there was no monotheism and no single supreme god, no single supreme law, no single “truth” provided by divine intervention, but rather a compromise among many different “gods,” perspectives and “truths” arrived at through a process of mediation, for example, the “palabra.”

Irlande : AAA, ce parti anti-austérité sur les traces de Syriza

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

un article par Barthélémy Gaillard, Europe1 (abrégé)

Les partis anti-austérité fleurissent en Europe. Après la victoire de Syriza en Grèce et le succès populaire de Podemos en Espagne, c’est au tour de l’Alliance anti-austérité irlandaise (AAA) de faire parler d’elle. . . .

Ireland
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Il faut dire que la gauche radicale irlandaise a trouvé un terreau fertile dans la politique économique menée par l’actuelle Premier ministre Enda Kenny ces dernières années. Une politique stricte et efficace qui a permis au pays de sortir rapidement de sortir du cercle de l’austérité. Mais à quel prix. Cette politique a réveillé dans la population irlandaise un sentiment contestataire, cristallisé notamment autour de la facturation de l’eau. Historiquement gratuite, l’eau est devenue payante, une des contreparties exigées par la troïka suite au plan de sauvetage de l’Irlande. Conséquence immédiate, des manifestations exceptionnelles dans tout le pays. Ils étaient 120.000 dans les rues en novembre dernier pour témoigner d’un ras-le-bol généralisé. “Il ne s’agit pas que de l’eau, mais de ce qui s’est passé ces cinq dernières années”, expliquait à l’époque un manifestant au journal Le Monde.

Politiquement, les prémices de cet engouement pour la gauche radicale se sont faits sentir lors d’une élection législative partielle : 57% des électeurs ont voté pour des candidats partisans de la gratuité de l’eau. Un désaveu pour la majorité gouvernementale et sa politique économique, dont la population a du mal à mesurer les retombées. Un contexte idéal pour l’AAA, qui martèle sans relâche le même message, porté par son jeune leader Paul Murphy : “Les 99% des gens “ordinaires” voient qu’on fabrique une reprise pour les 1% des riches aux dépens du reste de la population qu’on continue à saigner”

Comme ses frères méditerranéens, l’AAA est porté par un jeune leader charismatique. Si Podemos et Syriza ont Pablo Iglesias (37 ans) et Alexis Tsipras (41 ans), le parti irlandais a Paul Murphy (32 ans). Ce jeune politicien a remporté une victoire surprise lors de législatives à Dublin, coiffant sur le poteau le candidat de la gauche traditionnelle. Comme Podemos s’est appuyé sur la dynamique des Indignados en espagne, l’AAA est né d’un mouvement de contestation populaire (contre la facturation de l’eau en Irlande), ce dont se félicite le jeune leader : “Pour la première fois, le peuple, irlandais a pris conscience de sa force, les gens se sont organisés d’eux-mêmes dans leurs quartiers, sans être instrumentalisés”, se réjouit-il. Lui-même, très engagé dans le collectif contre la fin de la gratuité de l’eau, a été arrêté par la police lundi 9 février, explique le Irish Times (en anglais). De quoi susciter un sentiment de solidarité auprès des manifestants.

Cependant, l’AAA affirme ne pas vouloir devenir une simple copie de Syriza ou de Podemos et va devoir trouver son modèle. Avec une difficulté supplémentaire par rapport à ses alter ego grecs et espagnols, une particularité propre au paysage politique : le Sinn Fein, la branche politique des indépendantistes irlandais, très installé, porte déjà un discours anti-austérité. Et pèse lourd dans les sondages. Trouver sa place sur le spectre politique irlandais, trouver son identité au sein des gauches radicales européennes, tel est le défi que devra relever l’AAA pour s’imposer. Et le plus tôt sera le mieux : les prochaines élections générales se tiendront dans à peine plus d’un an, en avril 2016.

(Cliquez ici pour une traduction anglaise.)

Question for this article:

Movements against governmental fiscal austerity, are they part of the global movement for a culture of peace?

Readers’ comments are invited on this question.

Continuation de L’Amérique latine en perspective

(continuation de l’article)

L’Histoire est en train de s’inverser doucement mais surement. Ainsi, les ravages causés par les politiques d’austérité en Europe couplé aux réussites fabuleuses des politiques sociales au Venezuela, en Bolivie ou en Equateur ainsi qu’au poids important de pays émergents comme le Brésil ont permis à L’Amérique Latine de s’attirer la sympathie et l’admiration de ceux qui en Europe luttent pour un système économique alternatif et un monde multipolaire où chaque pays jouerait de manière égal sa partition dans le concert des nations libres. Alors bien sur, il ne s’agit pas de copier ou de calquer l’expérience latino-américaine en Europe, mais de s’en inspirer et de prendre exemple sur des pays qui ont vécu la même situation que celle que vit le vieux continent aujourd’hui et qui peuvent désormais se taguer d’avoir des taux de croissance important, une baisse significative de leur dette, une diminution spectaculaire de la pauvreté et, au Venezuela et en Bolivie, la disparition pur et simple de l’analphabétisme.

Lors d’une conférence donné en français en novembre 2013 à la Sorbonne, le président équatorien Rafael Correa avait très justement affirmé que « l’Europe endettée reproduit nos erreurs », sous entendu les erreurs commises par les gouvernements néolibéraux sud-américains comme Carlos Menem en Argentine ou Carlos Andrès Pérez au Venezuela. Les orientations révolutionnaires et progressistes prises par certains pays d’Amérique du sud depuis environ quinze ans ont été un sacré pied de nez à ceux qui proclamaient la « fin de l’histoire ». Les maux dont souffre l’Europe sont les mêmes dont a souffert l’Amérique Latine il y a 20 ans. Et pourtant, grâce à des présidents courageux et déterminés à mettre fin à cet état de fait, les choses ont beaucoup changé. Reconquête des souverainetés populaires, nouvelles orientations économiques, nouvelle vision de la politique et de la démocratie… L’Amérique Latine, malgré un passé symbolisé par l’exploitation et le pillage, décrit comme un continent violent emprunt aux dictatures, montré avec l’Afrique comme le continent où règne la misère, cette Amérique Latine là a depuis bien changé et l’Europe, et plus généralement l’Occident, devraient s’en inspirer au lieu de vouloir la déstabiliser par le biais d’un vieil outil qui reste toujours à la mode : l’impérialisme.

L’Amérique Latine, une menace pour l’idéologie dominante

Néanmoins, le moins que l’on puisse dire, c’est que les transformations qui ont eu lieu en Amérique latine n’ont pas fait que des émules outre Atlantique. En effet, si la gauche radicale européenne a salué les transformations latino-américaines, les principaux partis des gouvernements européens, ainsi que les médias, se sont eux lancés dans une guerre ininterrompue contre les présidents insoumis du sous-continent.

Depuis que le Venezuela, suivie d’autres pays de la région, ont commencé à tenir tête aux puissances impérialistes occidentales et aux multinationales, ces pays sont devenues les cibles récurrentes des médias dominants. Le Monde, Libération, El Pais, La Repubblica etc., tous ces puissants médias aux mains de richissimes hommes d’affaires ont tout fait pour donner une image désastreuses des nouvelles expériences qui jalonnent l’Amérique latine. La déontologie journalistique a été abandonnée pour laisser la place aux invectives, aux mensonges et aux caricatures ignobles. Les médias, redoutables professionnels de la propagande, ont ainsi tout essayer pour tenter de donner une image néfaste des présidents Chavez, Morales, Correa… Souvent, ils ont volontairement occultés les réussites en matière de politique économique et sociale des pays concernés, préférant traiter les présidents en question de « dictateurs » ou de « populistes ». Les puissances impérialistes ont de leur coté vivement soutenues l’opposition fasciste, d’abord au président Chavez puis à son successeur, Nicolas Maduro.

La même chose se passe dans les autres pays, avec le soutien financier nord-américain à l’oligarchie bolivienne ou équatorienne par exemple. On sait maintenant le rôle fondamental qu’ont joué les gouvernements occidentaux, notamment Washington, pour détruire la vague socialiste qui déferlait dans le continent de Bolivar. Mais pourquoi tant d’acharnement à vouloir s’en prendre à des pays démocratiques et souverains ? Pourquoi tant de médiamensonges ? Cette méfiance des nations occidentales envers ce qui se passe en Amérique latine s’explique par la peur que suscite une contagion régionale puis internationale des révolutions latino-américaines. Les maitres de l’économie mondiale tremblent face à une possible « théorie des dominos ». On en est bien sûr assez loin mais la violence avec laquelle les médias et les puissances occidentales traitent certaines nations latino-américaines en dit long sur le danger que celles-ci représentent pour l’ordre économique et géopolitique mondial. Après la disparition de l’URSS, les Etats-Unis étaient devenues les maitres du monde et se permettaient tout, dans la plus grande impunité. L’économie néolibérale était imposée un peu de partout et la « fin de l’histoire » était déclarée. Mais le réveil des peuples d’Amérique Latine est venu bousculer un système qui se croyait tout puissant et à l’abri des révoltes. Les tentatives d’expérimentation de système économique alternatif visant à dépasser le capitalisme et l’émergence de puissances émergentes ont donné à l’Amérique Latine un nouveau statut et un nouvel aura dans le monde. Désormais, le continent a son mot à dire et ne se soumet plus, du moins certains pays, à l’impérialisme et au néocolonialisme états-unien et européen. Le continent lutte jour après jour pour arracher son indépendance économique, sa « véritable et définitive seconde indépendance » tel que le proclamait le comandante Chavez.

Le chemin est encore très long et le combat contre les ennemis intérieurs et extérieurs ne se fera pas sans dommages. Les contradictions inhérentes au processus de changement qui touche le continent constitueront de grands défis pour le future.

Quels défis pour l’avenir de l’Amérique latine ?

Les difficultés, les contradictions et les défis restent à l’ordre du jour en Amérique latine et dans les pays concernés par ce processus de changement social historique. Dans ce sens, si l’on veut contribuer à faire évoluer le processus, si l’on veut voire la révolution des peuples latino-américains s’approfondir et se radicaliser pour dépasser pas seulement le système néolibérale mais le système capitaliste, il est nécessaire assumer ces difficultés et de s’en approprier.

De nos jours, dans une situation tellement désespérante en Europe, nous aurions tendance à idéaliser le processus d’intégration latino-américain. Et pourtant, les difficultés et les contradictions inhérentes à ce processus existent bel et bien. Elles sont naturelles et propres à tout processus de changement social. Les pays de Notre Amérique ont plus que jamais besoin de notre solidarité et d’un regard d’égal à égal. Une attitude amicale consisterait donc à signaler les risques et les défis existants sans le moindre trace du paternalisme et de l’arrogance si caractéristiques du passé colonial européen. Nous devons faciliter les conditions pour l’approfondissement des politiques pour la transition vers un nouveau paradigme post-capitaliste, vers le socialisme latino-américain du 21ème siècle. La responsabilité historique de la gauche européenne doit être celle d’interpréter quel est le besoin de solidarité concrète à chaque instant, dans un monde dominé par la désinformation, et de contrecarrer la propagande qui se développe au quotidien sous nos yeux. Notre but est simple : manifester au monde entier qu’en Amérique latine une révolution est en marche. Une révolution que oui, certes, présente des anomalies et parfois des incohérences, mais qui reste une révolution qui vise à bouleverser l’ordre économique et politique qui a détruit, au sens strict du terme, ce continent. Une révolution qui représente un espoir et une alternative pour tous les pays du Sud. Une révolution qui est en train de contribuer à un progrès social généralisé. Dans cette période de crise systémique du capitalisme mondiale, les politiques sociales latino-américaines devraient inspirer autres parties du monde en difficulté, notamment l’Europe et à l’Amérique du nord de l’austérité, de la précarité et de la dégradation sociale. Donc oui, s’approprier des défis et des contradictions de ce processus est un devoir fondamental pour nous tous. Cela pour en comprendre soigneusement les caractéristiques et être ainsi capables d’argumenter, de démontrer, à l’appui de bases et connaissances solides, que oui, une alternative est possible, que oui, la lutte contre l’impérialisme et le ravage néolibérale est en marche, pour la construction d’un monde de paix et justice sociale.

Fin de l’article:

Comme on a vu auparavant, la situation et les conditions socio-économiques dans les différents pays touchés par ce processus se sont assurément améliorées. Des importantes réformes politiques ont vu le jour dans la majorité de ces pays, favorisant l’accroissement de la participation des populations (notamment les populations indigènes) jadis exclues de la vie et de l’action politique et, aujourd’hui, finalement propriétaires d’une « conscience politique », leur permettant d’avoir une incidence majeure. La promotion de l’inter-culturalité et la plurinationalité ont aussi été une réalité, comme le témoigne l’instauration de L’Etat Plurinational de Bolivie et sa nouvelle Constitution politique.

Un nouveau modèle de développement est-il possible ?

La voie vers une nouvelle conception/paradigme de développement a tout de même commencé, avec l’introduction (au niveau normatif et des discours) de l’élément naturel (la Pachamama, la Madre Tierra, en espagnol) comme caractère de premier plan dans les stratégies de développement. C’est un bouleversement à ne pas sous-estimer. Malgré ce qu’écrivait Marx à propos du lien entre capitalisme et destruction de la nature, les expériences socialistes passées n’ont pas mis l’accent, pour des claires raisons historiques et stratégiques, sur la nécessité de placer la nature au centre des politiques de développement. C’est-à-dire que la conception dominante restait fondamentalement anthropocentrique au lieu de biocentrique. Les avances plus importantes dans ce sens on peut les observer en Equateur et en Bolivie, où l’introduction des droits de la nature au sein de la constitution représente une nouveauté pionnière. Néanmoins, à cause de l’état de dépendance de l’économie extractive, ces avances et ces discours restent sur la carte. Mais au moins, ils sont inscrits sur la carte. La concrétisation du processus de changement (avec notamment l’émancipation du système capitaliste, l’intégration économique au sein du bloc progressiste latino-américain, la création d’institutions supranationales latino-américaines dans les secteurs clés des économies et la mise en ouvre d’une stratégie économique nationale basée sur la diversification économique) aura le devoir de transposer ces discours et ces lois dans des politiques tangibles et effectives.

Or, tout ce qui brille n’est pas de l’or. Les hiérarchies et les structures de domination hérités des périodes précédentes (la période coloniale et celle néocoloniale) sont encore en place. Comme le dit François Houtart, sociologue belge, le processus latino-américain est aujourd’hui un processus post-néolibéral mais pas encore post-capitaliste. Pour lui, le caractère post-néolibéral est très affirmé, pour le fait de vouloir concrétiser la reconstruction de l’Etat, récupérer ses rôles et se libérer de l’ingérence hégémonique des chiens de garde du capital financier international : la Banque Mondiale et le Fond Monétaire Internationale. Néanmoins, à l’heure actuelle, on ne peut pas parler de tout cela comme d’une transformation post-capitaliste : les pays latinos (sauf Cuba) restent essentiellement dans une logique organisationnelle de leur économie qui est capitaliste, l’exploitation de la force travail est toujours une réalité même si, à différence des pays néolibérales, des politiques redistributives ont amélioré les conditions de vie des travailleurs. Au Venezuela par contre, la transition est allée plus loin, l’approfondissement de la révolution bolivarienne a contribué à créer des nouvelles formes d’organisation au sein des entreprises et des communes socialistes autogouvernés.

En outre, dans tous ces pays (aussi dans ce cas sauf Cuba et en moindre mesure au Venezuela) les multinationales continuent à dicter la loi pour ce qui concerne notamment l’extraction des ressources naturelles, hydrocarbures et produits miniers en primis. En Equateur, Chevron est toujours très influent dans les politiques extractives du pétrole amazonien. En Bolivie, malgré des importantes vagues de nationalisation dans l’industrie minière et des hydrocarbures, initiées par le gouvernement Morales en 2006, les multinationales sont encore sur place, puissantes, agressives comme d’habitude, en train de polluer les écosystèmes et asservir les populations locales. A l’est du pays, encore sous le contrôle de l’oligarchie blanche du pays, Monsanto dicte la loi dans les immenses plantations de soya. Inutile de discuter du cas du Brésil et de l’Argentine, pays encore plus en arrière dans ces processus de changement structurel.

Origine et nature de ces contradictions

Mais pourquoi, se demande beaucoup de monde, en dépit des discours des acteurs politiques de ces pays, le processus fatigue à prendre son essor ? Nous pensons que cette question est en effet mal formulée. Le processus ne fatigue pas à progresser. Le processus est, par sa même étymologie, quelque chose qui avance par étapes. Cela détermine des contradictions inévitables, des « tensions créatives au sein de la révolution », comme l’affirme le vice-président bolivien Alvaro Garcia Linera. Des tensions, inévitables, qui « d’un côté, menacent la poursuite (de la révolution) ; de l’autre, elles permettent d’imaginer les moyens de passer à l’étape ultérieure ». Comme on l’écrivait dans un vieil article de Investig’Action, « pour dépasser cette contradiction, le premier pas sera la démocratisation et puis l’appropriation par la société du processus juridique d’arbitrage. Il faut pousser une avant-garde garante de l’intérêt commun. Dans un premier temps, l’objet devrait être la réduction des inégalités par une redistribution des richesses. La deuxième étape, constituerait la transformation progressive du peuple en instance collective ».

Ces contradictions seront d’autant plus marquées dans le cas de pays comme ceux latino-américains à l’entrée dans le 21ème siècle, présentant des caractéristiques à prendre en compte. La Bolivie, L’Equateur et le Venezuela, par exemple, ont été probablement les pays les plus touchés par la dévastation néolibérale de l’Amérique latine, arrangée par les gendarmes du néocolonialisme occidental, la Banque Mondiale et le FMI, en accord avec les grandes puissances occidentales. Tout résidu de tissu industriel a été anéanti, les populations indigènes spoliés de leur droits, la pauvreté se trouvait à des niveaux catastrophiques (en 2005 la Bolivie était, après Haïti, le deuxième pays le plus pauvre de tout l’hémisphère occidental)… L’un des héritages les plus douloureux de la période néolibérale, dont on ne fait pas assez souvent mention, est sans doute la totale dépendance des économies de ces pays aux exportations de produits non-finis (notamment pétrole brut, produits miniers, gaz et autres hydrocarbures). Il faut considérer aussi le fait que cette dépendance se manifeste aussi de la côté du savoir technologique et administratif. Ce fait implique que au moment de leur entrée en jeu, les présidents progressistes latino-américains se sont trouvés dans un état de (totale) dépendance vers les marchés internationaux et le « jeu » du commerce international de matières premières. Sortir d’un jour à l’autre de ce « jeu » aurait signifié l’impossibilité, pour ces pays, de financer leurs politiques sociales et de soutenir leurs dépenses en général. Par conséquence, dans le court-terme, le maintien de liens des pays progressistes avec le système capitaliste international est une condition nécessaire pour leur survie.

Le processus d’intégration latino-américain et la route vers le socialisme du 21ème siècle s’inscrivent dans un processus long, complexe, trempé d’entraves et inéluctablement contradictoire. C’est justement pour ces difficultés, qui de surcroit s’accompagnent d’une intensification de la machine impérialiste à l’échelle globale, qu’on a la responsabilité de suivre et appuyer ce mouvement émancipateur depuis nos réalités. Ça relève de l’avenir de nous tous, de tous les peuples qui luttent pour la paix, la liberté et la justice sociale.

Cet article fait partie du “Journal de Notre Amérique n°1”, pour lire ce Journal cliquez ici.

L’Amérique latine en perspective : entre réussites et nouveau défis

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Raffaele Morgantini , Tarik Bouafia, Investig’Action

Après les décennies perdues des années 1980 et 1990 qui ont vu l’Amérique Latine sombrer dans la pauvreté extrême, le chômage de masse et l’explosion des dettes publiques, le continent a depuis relevé la tête et est aujourd’hui devenu un ambitieux laboratoire d’expérimentations de nouvelles politiques sociales et économiques. Venezuela, Bolivie, Equateur, Argentine…Les cures d’austérités imposées à certains pays de la région par le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale ont été abandonnés au profit de politique de relance où l’Etat a repris avec plus ou moins d’importance un rôle prépondérant dans la gestion de l’économie.

new latin

L’Amérique Latine, un espoir pour l’Europe.

Pendant que certains pays d’Amérique latine retrouvent leur dignité et leur souveraineté, en Europe en revanche, l’austérité fait des ravages. Irlande, Espagne, Portugal, Grèce… aucun pays n’est épargné. Le PIB s’effondre, la pauvreté et le chômage explosent et la dette ne cesse de s’accroitre. Ces politiques antisociales ont provoqué des soulèvements populaires qui ont ébranlé les pouvoirs en place. Les partis de la gauche radicale Syriza en Grèce et Podemos en Espagne (qui affirment vouloir s’inspirer des orientations prises par l’Equateur ou encore l’Argentine au sujet du fardeau de la dette), en tête dans les intentions de vote, sont en train de faire hurler les sirènes de Bruxelles et des marchés financiers. De plus, on ne compte plus les associations, syndicats, partis politiques, médias alternatifs qui en Europe ont applaudi les succès latino-américains. Une euphorie de la gauche radicale européenne qui contraste avec la vision réactionnaire, caricaturale, grossière et mensongère de ceux qui ont tout d’intérêt à que les choses ne changent pas.

Pendant très longtemps, beaucoup de latino-américains regardaient l’Europe avec admiration. Et aujourd’hui encore, l’Europe fascine. Ce regard porté vers le vieux continent provient de nombreux facteurs : culturelles, historiques, économiques. Certains souhaitent connaître leur « mère patrie » comme l’Espagne ou le Portugal. D’autres, comme en Argentine, veulent se rendre en Italie, dans le pays de leurs ancêtres. Enfin, certains associent l’Europe à son histoire, sa grande culture et son architecture.

Mais depuis quelques temps, les choses commencent à s’inverser en tout cas en ce qui concerne l’attrait économique de l’Europe. Même si il reste bien sûr des latino-américains qui tentent de rejoindre l’Europe pour de meilleures conditions sociales et économiques, la donne a changé depuis quelques années. Les changements politiques survenues dans de nombreux pays du continent bolivarien ont freiné l’exode massif qui caractérisait les années 1980-1990 et début 2000. Les politiques économiques et sociales novatrices impulsés par certains pays de la région dans le but d’apporter à leur peuple une vie plus digne ont incité de nombreux citoyens à rester dans leurs pays plutôt qu’à émigrer. D’autant plus que l’histoire s’est retournée et qu’aujourd’hui, c’est l’Europe qui pâtit des politiques d’austérité. Les forts taux de chômage que connaissent l’Espagne ou le Portugal ont rendu ces pays de moins en moins attrayants. Cette Europe qui avait tant dominé et s’était montrée si méprisante envers ses anciennes colonies est aujourd’hui malade et ne fait presque plus rêver. La situation est si dramatique que de nombreux citoyens latino-américains, notamment argentins, qui avaient émigré au début des années 2000 pour fuir la terrible situation économique du pays ont décidé de rentrer dans leur pays.

(cliquez ici pour la continuation de l’article)

(cliquez ici pour une traduction en anglais)

Question for this article:

Movements against governmental fiscal austerity, are they part of the global movement for a culture of peace?

Readers’ comments are invited on this question.

Continuation of Latin America in Perspective

(continued from main article)

History is being reversed slowly but surely. Thus, the devastation caused by austerity policies in Europe coupled with the fabulous success of social policies in Venezuela, Bolivia and Ecuador as well as the considerable weight of emerging countries such as Brazil have enabled Latin America to attract sympathy and admiration of those in Europe who are fighting for an alternative economic system and a multipolar world in which each country would play its partition so equal in the community of free nations. Of course they are not trying to copy or emulate the Latin American experience in Europe, but they are inspired and follow the example of countries are achieving significant growth rates, a significant decline in their debt, a dramatic decrease in poverty, and in Venezuela and Bolivia the outright elimination of illiteracy.

In a lecture spoken in French in November 2013 at the Sorbonne, Ecuadorian President Rafael Correa remarked that “Europe endebtedness reproduces our mistakes,” alluding to the mistakes South American neoliberal governments like Carlos Menem in Argentina and Carlos Andres Perez in Venezuela. The revolutionary and progressive direction taken by some countries in South America for about fifteen years have been quite a snub to those who proclaimed the “end of history”. The evils affecting Europe are the same that plagued Latin America 20 years ago. However, thanks to courageous Presidents determined to put an end to this situation, things have changed a lot. A reconquest of popular sovereignty, new economic policies, new vision of politics and democracy … Overcoming a past symbolized by exploitation and plunder, described as a violent continent ruled by dictatorships, considered with Africa as the continent where poverty reigns, Latin America has since changed Europe, and more generally the West should take inspiration instead of trying to destabilize it through an old tool always in fashion: imperialism.

Latin America, a threat to the dominant ideology

The least we can say is that the transformations that have taken place in Latin America have not been emulated across the Atlantic. Although the European radical left has praised Latin American transformations, the major parties of the European governments and the media have engaged in a continuous war against the rebellious Presidents of the subcontinent.

Beginning with Venezuela and then followed by other countries that have started to stand up to the Western imperialist powers and multinationals, these countries have become recurrent targets of the European mainstream media. Le Monde, Libération, El Pais, La Repubblica etc., all these powerful media in the hands of wealthy businessmen did everything to give a disastrous image of the new experiences that mark Latin America. Journalistic ethics was dropped to make room for invective, lies and vile caricatures. The media were professionals at propaganda, trying everything they could to give a negative image of the Presidents Chavez, Morales, Correa … Often they have purposely ignored successes in economic and social policy of the countries concerned, preferring to treat their presidents as “dictators” or “populist”. At the same time, the imperialist powers have strongly supported the fascist opposition, first to President Chavez and now to his successor, Nicolas Maduro.

The same thing happens in other countries, with the North American financial support for the Bolivian or Ecuadorian oligarchy for example. We now know the fundamental role played by Western governments, including Washington, to destroy the socialist wave that is sweeping the continent of Bolivar. Why do they attack democratic and sovereign countries? Why are there so many media lies? This distrust of Western nations to what is happening in Latin America is due to the fear aroused by regional and international contagion of Latin American revolutions. The masters of the world economy tremble in the face of a possible “domino theory.” Of course such a change is still far away, but the violence with which the media and the Western powers attack certain Latin American nations speaks volumes about the danger they pose to the global economic and geopolitical order. After the disappearance of the USSR, the United States had become the masters of the world and could act with full impunity. The neoliberal economy was imposed everywhere and the “end of history” was declared. But the awakening of the peoples of Latin America came as a shock a system that believed itself to be all powerful and immune to revolts. The experimental attempts in alternative economic systems to overcome capitalism and the rise of emerging powers have given Latin America a new status and a new will in the world. Now, the continent has its say and is no longer submissive, at least in some countries, to the imperialism and neocolonialism of the United States and European Union. The continent struggles day after day to ensure its economic independence, its “true and final second independence” as the commander Chavez proclaimed.

The road is still very long and the fight against internal and external enemies will not happen without damage. The contradictions inherent in the process of change that affects the continent constitute major challenges for the future.

Challenges for the future of Latin America?

Difficulties, contradictions and challenges remain on the agenda. In this sense, if we want to help the process of change, if we want the revolution of the Latin American peoples to deepen and radicalize and to overcome not just the neoliberal system but the entire capitalist system, it is necessary take on these challenges and to take ownership of them.

Today, considering the desperate situation in Europe, we tend to idealize the Latin American process of integration. Yet the difficulties and contradictions inherent in the process do exist. They are natural and suitable for any process of social change. The countries of Our America more than ever need our solidarity and to be regarded as equals. A friendly attitude would therefore be to point out the risks and challenges that exist without the paternalism and arrogance so characteristic of the European colonial past. We need to facilitate conditions for the deepening of policies for the transition to a new post-capitalist paradigm to the Latin American socialism of the 21st century. The historical responsibility of the European Left should be that of interpreting what is the need of concrete solidarity at every moment, in a world dominated by misinformation and propaganda that grows every day before our eyes. Our goal is simple: to show the world a revolution in Latin America is working. Yes, it is a revolution that is abnormal and sometimes inconsistent, but still it is a revolution that seeks to upset the economic and political order that destroyed their continent. It is a revolution that represents hope and an alternative for all the South, a revolution that is currently contributing to widespread social progress. In this period of systemic crisis of global capitalism, Latin American social policies should inspire other parts of the troubled world, including Europe and North America, to overcome austerity, insecurity and social degradation. So yes, to acknowledge the challenges and contradictions of this process is a fundamental duty for all of us. We need to understand the features and thus be able to argue, demonstrate, in support of a solid foundation and knowledge, that yes, an alternative is possible, yes, the struggle against imperialism and neoliberal havoc is on, to build a world of peace and social justice. As we saw earlier, the situation and the socio-economic conditions in the countries affected by this process have certainly improved. Important political reforms have emerged in most of these countries, promoting increased participation of the population (including indigenous people) previously excluded from the life and political action, and now possessing a “political consciousness”, enabling them to have a major impact. Promoting interculturalism and plurinationality were also a reality, as evidenced by the introduction of the Plurinational State of Bolivia and its new Constitution.

Last part of article:

A new development model: is it possible?

The path to a new design / development paradigm has already started with the introduction (at the normative level and in speeches) of the natural element (Pachamama, Madre Tierra in Spanish) as a leading character in development strategies. This is a revolution not to be underestimated. Despite what Marx wrote about the relationship between capitalism and destruction of nature, past socialist experiments have not emphasized, for clear historical and strategic reasons, the need to put nature at the center of policy development. That is to say the dominant design remained fundamentally anthropocentric instead of biocentric. The most significant advances in this direction can be observed in Ecuador and Bolivia, where the introduction of nature’s rights in the constitution is a pioneering new. However, because of the dependence of the extractive economy, these advances and the speeches remain on the drawing board. But at least they are being considered. Words and laws will have to be translated into tangible and effective policies if the change process is to achieved, including the emancipation from the capitalist system, economic integration within the Latin American Progressive Bloc, creating Latin American supranational institutions in key sectors of the economy and the implementation of a national economic strategy based on economic diversification.

But all that glitters is not gold. Hierarchies and power structures inherited from previous periods (colonial and neo-colonial one) are still in place. In the opinion of Francois Houtart, Belgian sociologist, the Latin American process is now a post-neoliberal processes but not yet post-capitalist. For him, the post-neoliberal character is achieved with the reconstruction of the State, recovery of its roles broken free from the hegemonic interference watchdogs of international finance capital: the World Bank and the International Monetary Fund. However, at present, we can not speak of it as a post-capitalist transformation. Latin countries (except Cuba) retain economies with capitalist exploitation of the labor force although, unlike in the neo-liberal countries, redistributive policies have improved the workers’ living conditions. In Venezuela the transition has gone further, deepening the Bolivarian revolution has helped to create new forms of organization within companies and self-governing socialist communes.

In addition, in all these countries (except Cuba and Venezuela to a lesser extent) multinationals continue to dictate the law to concerning the extraction of natural resources, oil and mining products. In Ecuador, Chevron is still very influential in the mining policies of the Amazonian oil. In Bolivia, despite major nationalization wave in mining and hydrocarbons, initiated by the Morales government in 2006, multinationals are still there, powerful, aggressive, as usual, trying to pollute ecosystems and enslave local populations. To the east of the country, still under the control of the white oligarchy of the country, Monsanto dictates the law in the vast soy plantations. It is needless to discuss the cases of Brazil and Argentina, as they are further back in the process of structural change.

Origin and nature of these contradictions

It is often asked, why, despite the discourse of political actors in these countries, does the process fail to take off? We believe that this question is poorly worded. The process is not failing to take off. The process is, by its very nature, something that advance in stages. This leads to inevitable contradictions, “a creative tension within the revolution” , as it is called by the Bolivian Vice President Alvaro Garcia Linera. There are inevitable tensions that “on one side, threaten the continuation (of the revolution); on the other, allow to imagine how to move to the next stage”. As we wrote in an previous article of Investig’Action, “to overcome this contradiction, the first step will be democratization and then the appropriation by the society through legal arbitration. You have to push a vanguard guarantor of the common interest. Initially, the object should be to reduce inequalities through redistribution of wealth. The second stage would be the gradual transformation of the people into a collective entity”.

These contradictions will be more marked in the case of countries such as those in Latin America entering the 21st century with characteristics to consider. Bolivia, Ecuador and Venezuela, for example, were probably the countries most devastated by the neoliberal policies of Western colonialism, the World Bank and the IMF, in agreement with the Western powers. Any remaining fabric of industry was annihilated, indigenous peoples were deprived of their rights, poverty was at catastrophic levels (in 2005 Bolivia was, after Haiti, the second poorest country in the Western Hemisphere) … One of the most painful legacies of the neoliberal period, which we do not often mention, is undoubtedly the total dependence of the economies of these countries on exports of non-finished products (including crude oil, mining, gas and other hydrocarbons). We must also consider the fact that this dependence is also evident from the side of the technological and administrative knowledge. This fact implies that when they entered the game, the Latin American progressive presidents have found themselves in a state of (total) dependency on international markets and the “game” of international trade in raw materials. To quit this game from one day to another would have meant the inability of these countries to finance their social policies and to support their spending in general. Consequently, in the short-term, maintaining links of progressive countries with international capitalist system is a necessary condition for survival.

The Latin American integration process and the road to socialism of the 21st century are part a long, complex process, tempered with barriers and inevitably contradictory. It is precisely because of these difficulties, which in addition are accompanied by an intensification of imperialist machine on a global scale, that we have the responsibility to monitor and support the movement for emancipation from the old system. It concerns the future of all of us, of all people who struggle for peace, freedom and social justice.

This article is part of the “Journal of Our America # 1” , to read the Journal click here. Source : Investig’Action

Montréal, Canada: Les étudiants continueront de décrier l’austérité

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Métro Montréal

Le gouvernement provincial n’a encore rien vu s’il faut en croire la porte-parole de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Lors d’une entrevue accordée à La Presse Canadienne, Camille Godbout se dit persuadée que «le mouvement contre l’austérité va gagner des appuis». À son avis, un accroissement du soutien populaire est inévitable car «avec les nouvelles mesures annoncées dans le budget liées entre autres à l’éducation et à la santé, la grogne populaire face au Parti libéral [du Québec] ne fera qu’augmenter».

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Selon Mme Godbout, la montée du sentiment d’insatisfaction continuera de se traduire pas la tenue de grands rassemblements ainsi que par l’organisation de toute une gamme d’actions locales un peu partout dans la province. Elle a remarqué que «les gens s’organisent de différentes façons sur leur campus en faisant de la sensibilisation, de la mobilisation, en organisant des activités créatives et des actions de visibilité».

Mme Godbout a souligné que ces diverses initiatives visent invariablement à «susciter un débat public sur les mesures d’austérité et sur la nécessité d’avoir des services sociaux de qualité».

Elle a ajouté qu’elle ne craint pas que la multiplication des moyens de pression finisse par engendrer un sentiment de lassitude chez les citoyens.

Elle a déjà pu observer qu’il y a non seulement des étudiants qui descendent dans les rues mais également «des travailleurs, des personnes âgées et des familles».

Camille Godbout a indiqué que le mouvement de masse continuera sans doute de faire boule de neige en raison du refus de l’équipe du premier ministre Philippe Couillard de reculer.

«Il y a un paquet d’acquis sociaux dans lesquels le gouvernement est en train de mettre la hache. Il continue de promouvoir son projet idéologique. [Or], on l’avait prévenu que s’il persistait à mettre de l’avant des mesures d’austérité, on allait augmenter la pression», a-t-elle rappelé.

Elle a laissé entendre que la colère publique s’exprimera de manière spectaculaire jeudi prochain.

Une vaste manifestation nationale se tiendra alors à Montréal à un moment où plus de 100 000 étudiants seront en grève, selon les données compilées par l’ASSÉ.

(Cliquez ici pour un article en anglais sur ce sujet.)

Question pour cet article:

Movements against governmental fiscal austerity, are they part of the global movement for a culture of peace?

Readers’ comments are invited on this question.

Clôture du Forum social mondial : Les citoyens du monde contre le terrorisme et l’oppression des peuples

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

an article by Sihem Oubraham, El Moudjahid

La 13e édition du Forum social mondial (FMS) 2015, qui s’est déroulée pendant quatre jours dans la capitale tunisienne, a clôturé ses travaux, hier, sous le signe d’une «solidarité tous azimuts envers tous les peuples opprimés».

moudjahid

En effet, le FSM 2015 a été marqué par une série d’activités des participants installés au campus Farhat-Hachad, à El- Manar, à Tunis.

Il faut dire que cette 13e édition a été organisée dans une conjoncture difficile pour les Tunisiens puisqu’elle est intervenue à peine une semaine après l’attentat dramatique du musée du Bardo. Partant de là, les membres du comité d’organisation du FSM ont tenu à réaffirmer le fait que «le terrorisme ne peut pas s’imposer, et ne pourra pas sévir en Tunisie».

L’évènement, l’édition 2015 du FSM est une réussite, a-t-on estimé.

Il faut dire aussi que le FSM 2015 a été marqué par la forte participation algérienne. La présence algérienne s’élève à pas moins de 1.200 participants. Pas moins de 200 associations participent au FSM-2015 à Tunis, parmi lesquelles l’UGTA, des organisations estudiantines, le réseau Nada pour la défense des droits de l’enfant ou encore l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ). «C’est une mosaïque, et c’est une première», selon Ali Sahel, coordinateur de la délégation et président de l’ANEJ. Des ateliers ont été programmés par ces derniers. Il s’agit de la promotion des activités des jeunes en Algérie et des conférences sur le “droit à l’autodétermination des peuples sahraoui et palestinien”, “les Ingérences et droit à la souveraineté nationale” ou la “défense du gaz de schiste”.

Au programme des travaux du FSM, plusieurs manifestations variées ont eu lieu, outre des activés en marge du Forum, dont des débats entre personnalités politiques internationales et des manifestations culturelles et musicales. Les participants à la manifestation de la commission des jeunes du Forum social mondial, qui a débuté mardi dernier, sur le slogan “Une jeunesse qui milite et œuvre pour le changement”, organisée dans la salle du Mondial, à Tunis, ont appelé à la constitution d’un front des jeunes. «L’édition 2015 du FSM est une importante étape sur la voie du militantisme universel prônant un changement socio-économique à travers la participation de plus de 50 mille personnes représentant 5.800 associations dont 270 en rapport avec la jeunesse», selon le coordinateur de la commission des jeunes du FSM, M. Zied Makhlouf.

Une jeunesse qui milite et œuvre pour le changement » Dans ce contexte, il s’est félicité de l’augmentation du nombre des participants après l’attentat du Bardo «ce qui illustre la grande solidarité manifestée envers la Tunisie par la communauté internationale», a-t-il estimé. Dans une déclaration à El Moudjahid, en marge de la clôture de la 13e édition du FSM, «M. Makhlouf a souligné que «le FSM poursuivra son engagement sur cette voie, depuis sa première édition à Porte Alegre au Brésil». Un Forum «qui a aidé à accomplir un changement socio-économique perceptible en Amérique latine, notamment en Argentine, au Venezuela et au Brésil», a-t-il précisé.

Cliquez ici pour une traduction anglaise de cet article.

(L’article est continué sur le droite de ce page.)

Continuation de l’article:

De son côté, M. Louay Aoudi, représentant de l’association de Forum de la jeunesse palestinienne dans le diaspora, a affirmé que «la cause palestinienne n’est plus limitée désormais à la géographie, mais concerne l’humanité entière, étant une lutte contre le sionisme, le capitalisme fasciste et un fer de lance pour la liberté». Il a, en outre, estimé que le FSM 2015 de Tunis constitue “un outil pour l’unification des forces de la jeunesse mondiale” «pour se libérer des griffes du sionisme et de la marginalisation».

Pour Caraminda Mac Lorin, représentante du comité d’organisation du FSM à Montréal en 2016, «la participation record à l’édition 2015 de Tunis reflète la grande sympathie des jeunes du monde pour la Tunisie après les derniers attentats». «Nous sommes ici également pour exprimer les préoccupations des jeunes canadiens avec la grève déclenchée par près de 50.000 étudiants afin de protester contre la politique d’austérité. Cet espace représente une bonne opportunité d’échanger les expériences et les points de vue sur ces problèmes communs des jeunes en attendant l’édition de 2016 au Canada», a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, les organisateurs, situant le contexte du FSM 2015, précisent notamment que «la revendication d’une justice climatique, et au-delà, d’une justice environnementale, n’est que l’expression d’une remise en cause d’un système de production et de consommation qui n’a pas d’avenir et d’une relation de prédation de l’environnement par l’homme. De plus en plus de mouvements sociaux et d’intellectuels, à travers le monde, interprètent cette crise non pas seulement comme une crise financière ou comme un dysfonctionnement du capitalisme, mais plus profondément comme une véritable crise de civilisation, tant les fondements même du système économique, social, environnemental, culturel et politique sont remis en cause par une large partie de l’humanité qui les considèrent comme la source de l’injustice économique, sociale et politique dans le monde, et comme la source des dommages causés à la terre».

Il y a lieu de rappeler, à la fin, que l’Assemblée des mouvements sociaux, AMS, du FSM 2015, a appelé à renforcer la solidarité avec les peuples du monde qui luttent au quotidien contre l’impérialisme, le colonialisme, l’exploitation, le patriarcat, le racisme et l’injustice.